Comment se dévoile le paradis dans lʼislam ?
Le Paradis dans l’Islam : un tableau captivant à multiples facettes
En parcourant les rues tumultueuses de Fès, l’un des plus grands centres islamiques du Maroc, une question m’effleure l’esprit : à quoi ressemble le paradis dans l’Islam ? Comment le Coran et les Hadiths, ces textes sacrés, le décrivent-il ? En errant à travers les allées labyrinthiques, en quête de réponses, je parcours les traditions, les croyances et les interprétations qui façonnent la vision du paradis pour plus d’un milliard et demi de musulmans à travers le monde.
Le Jardin des délices : définition du Paradis
Mené par ma curiosité, je me rends à la grande bibliothèque du quartier ancien. Je découvre que le paradis, appelé « Jannah » en arabe, est envisagé comme un lieu où les récompenses du bien seront éternelles, offrant le repos de l’âme, l’épanouissement et une joie incomparables. Le Coran décrit Jannah comme des jardins des délices, recouverts d’arbres aux fruits abondants, de fleuves de lait, de miel pur, de vin et d’eau purifiée. Les pierres précieuses, les tapis brodés de soie, les palais somptueux font partie du scénario onirique du paradis islamique.
Le mérite de la vertu : comment atteindre le paradis
Je me retrouve dans un café, fasciné par un groupe de jeunes musulmans débattant vivement de la manière d’accéder à ce paradis. D’après le Coran, l’entrée au paradis est assurée à ceux qui croient en Dieu et en ses prophètes, accomplissent les bons actes, prient régulièrement, donnent l’aumône, jeûnent pendant le Ramadan et effectuent le pèlerinage à la Mecque si ils en sont capables.
Un Paradis égalitaire : la promesse divine pour tous
A la mosquée Qarawiyyin, la plus ancienne université du monde, j’écoute un enseignant érudit. Il insiste sur le fait que le paradis, dans la doctrine islamique, est un lieu égalitaire. Il ne donne priorité à aucun groupe ethnique, à aucune race, ni à aucun genre. Pour Dieu, le Tout-Puissant, l’essentiel est la piété et la droiture, pas l’identité terrestre d’un individu. La récompense suprême de Dieu est accessible à tous ceux qui sont fidèles et justes.
Le Paradis dans l’au-delà : une croyance centrale dans l’Islam
Le souk de Fès est un endroit empli d’anecdotes, de sagesse populaire et de récits de vie. Il y a un homme âgé, assis à l’écart, qui suscite ma curiosité. Il partage sa vision du paradis, pas seulement comme une destination post-mortem, mais comme un symbole de l’espoir, du succès spirituel et de la proximité avec Dieu. Pour lui et beaucoup d’autres musulmans, la promesse du paradis aide à donner du sens à la vie, à endurer les souffrances et à persévérer dans la bonté.
Le Jour du Jugement : la porte du Paradis s’ouvre
En partant de Fès, je ne peux m’empêcher de penser aux récits apocalyptiques du Jour du Jugement, où les portes du paradis s’ouvriront pour les justes. Ce jour-là, chaque action, chaque mot, serait évalué. Ceux dont les bonnes actions l’emportent sur les mauvaises, peuvent espérer entrer dans le paradis.
Alors que le soleil se couche sur Fès, je regarde autour de moi, émerveillé par les nuances de foi, d’espoir et de dévotion qui animent cette ville. Chaque croyant a sa propre vision du paradis, mais tous partagent la même foi en une vie après la mort, pleine de bonheur, de paix et de proximité avec Dieu. Pour ces personnes, le paradis n’est pas qu’un concept abstrait, mais une promesse divine d’éternité heureuse, un espoir auquel s’accrocher, une destination finale à atteindre.