Hijrah : Sortir des sentiers battus

Hijrah : Sortir des sentiers battus

L’événement de la hijrah met en évidence deux aspects importants de la vie du Prophète (paix et bénédictions sur lui) :

– Son génie de la planification et sa pensée visionnaire.

– Sa confiance en Allah Tout-Puissant et son lien étroit avec le Créateur.

Partout dans la biographie du Prophète, vous ne pouvez que remarquer ces deux traits de son caractère qui vont de pair.

Examinons l’événement de la hijrah comme un échantillon de nombreux événements de sa vie. Vous pouvez voir les deux traits se compléter chez un homme, dans une histoire.

Le prophète de génie

De nombreux musulmans envisagent le Prophète comme un chef spirituel qui attend les ordres de son Seigneur avant CHAQUE étape politique.

Il est vrai qu’au regard de la législation et des règles de l’Islam, le Prophète Muhammad est un messager qui transmet le message d’Allah au peuple. Allah dit,

{Si il [the Prophet] Nous avait attribué quelque fabrication, Nous aurions certainement saisi sa main droite. Par la suite en effet nous aurions coupé son artère vitale. Alors en aucun cas personne d’entre vous ne (nous) exclurait (nous) de lui. } (Al-Haqqah 69:44-47)

Mais en ce qui concerne la politique, les affaires du monde, les tactiques de guerre et la gestion de différents défis, bon nombre de ces choix lui ont été laissés à prendre en tant qu’être humain et en tant que leader.

Il a consulté son peuple et a essayé d’examiner chaque étape avant de déménager. C’est cet aspect de sa vie qui me fascine le plus, car c’est ce qui nous inspire à suivre ses traces et à intégrer ses enseignements dans nos vies.

De retour à l’histoire de la hijrah, et à la pensée et à la planification hors des sentiers battus faites par notre Prophète bien-aimé, nous observons ce qui suit :

Frapper à toutes les portes à la recherche d’une capitale musulmane

Sept ans après le début du message de l’Islam, les Qurayshites ont boycotté les Banu Hashim (la tribu du Prophète) parce qu’ils insistaient pour le protéger. Cela a entraîné un siège de 3 ans pour toute la tribu, qui s’est terminé la 10e année.

Deux grands partisans de l’Islam sont morts peu de temps après : Abu Talib, l’oncle du Prophète, et Khadijah, sa première et unique épouse à l’époque. Il semblait que le progrès de l’islam ait atteint une impasse.

Nous savons tous qu’il a fini par migrer vers Médine, mais nous négligeons souvent la planification, la tactique et l’effort humain qui ont précédé ce grand événement :

– Peu de temps après la mort d’Abu Talib, le Prophète s’est dirigé vers At-Taif (une ville rivale de La Mecque et la deuxième plus grande ville d’Arabie). Il y fut rejeté de manière vulgaire. Cette décision l’a privé de ses privilèges qui le protégeaient à La Mecque en tant que membre des Banu Hashim.

– Il a pu négocier un « asile » pour retourner à La Mecque sous la protection d’un chef païen, « Mut’im ibn ‘Adey ».

Mut`im a aidé le Prophète dans cette période difficile à cause de ses manières élevées. Cependant, c’était aussi une forme de montrer son pouvoir politique (qu’il peut donner refuge même à l’homme le plus recherché à La Mecque).

– Le Prophète savait que le « visa » de Mut`im ne peut pas durer longtemps. Alors, il a recommencé à chercher partout une autre tribu. La meilleure opportunité pour lui était la saison du Hajj lorsque toutes les tribus d’Arabie venaient à La Mecque pour offrir leurs droits à la Kabah.

On pourrait considérer cette saison comme la fête annuelle de l’idolâtrie et de l’incrédulité en Arabie (et c’était vraiment le cas). Mais notre incroyable Prophète a utilisé la même opportunité pour répandre l’islam et offrir son message à différentes autres tribus.

Pour la plupart d’entre eux, il devait considérer leur puissance militaire, leurs forces et leurs faiblesses, et leurs goûts ou intérêts politiques, avec l’aide de l’expert en généalogie de tous les Arabes, son Compagnon Abou Bakr As-Sidique (qu’Allah soit satisfait de lui).

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