Un nouveau site Web aide les hijabis français à trouver un emploi

Un nouveau site Web aide les hijabis français à trouver un emploi

Deux femmes musulmanes françaises ont lancé un nouveau site Web pour aider les femmes hijab à trouver un emploi.

Alors que les employés du secteur public ne sont pas autorisés à porter des symboles religieux ou le hijab, le secteur privé est libre de décider de ses propres politiques, sans déclarer s’il accepte ou non le hijab.

Ainsi, Yasmine Derrouaz, 21 ans, et Hanya Cheikh, 19 ans, ont créé EmploiHijab pour épargner aux femmes musulmanes la frustration de postuler à des emplois qui les obligeraient plus tard à « choisir entre leur religion et leur carrière ».

L’idée du nouveau site Web a émergé alors que le couple connaissait de nombreux musulmans français qui s’étaient sentis obligés de faire des compromis sur leurs valeurs afin de subvenir aux besoins de leurs familles.

« Nous recevons constamment des messages de femmes qui nous disent qu’elles ne supportent pas de devoir enlever leur foulard devant leurs collègues, et cela nous brise le cœur », a déclaré Cheikh. Les temps. « C’est une vraie humiliation. »

JobHijab répertorie uniquement les entreprises connues pour être ouvertes au personnel portant des symboles religieux. Les emplois qu’ils proposent précisent également si les employés musulmans auront du temps pour les prières quotidiennes.

Jusqu’à présent, le couple a mis en relation plus de 100 femmes musulmanes avec des emplois depuis le lancement de leur site Web cet été.

Énorme demande

Répertoriant de nouveaux postes chaque jour, mais avec plus de 30 000 abonnés sur Instagram, Twitter et TikTok, ils ne peuvent pas répondre à la demande, qui était « très élevée ».

Derrouaz et Cheikh espèrent qu’en faisant entrer davantage de femmes musulmanes sur le lieu de travail, elles pourront remettre en question les vieux préjugés.

« Nous sommes toujours réduits à notre foulard en France. Les gens pensent que nous sommes incompétents ou que nous sommes opprimés », a déclaré Derrouaz.

« C’est triste et ce n’est pas vrai. C’est pourquoi nous avons créé ce site Web, pour prouver que nous ne sommes pas seulement notre religion.

Ce que les femmes musulmanes choisissent de porter est un sujet controversé en France. En 2004, il a interdit le hijab dans les écoles publiques et en 2010, il est devenu le premier pays européen à interdire la burqa, qui couvre le visage d’une femme.

Actuellement en France, la majorité des barreaux, dont le plus grand à Paris, ont des règles internes qui n’autorisent pas les symboles religieux tels que le hijab.

Sur les barreaux représentant 75% des praticiens, 56% ont interdit le port de symboles religieux avec la toge, selon une enquête demandée par Poirret pour cette affaire.

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