Choisir un mouton et le sacrifier selon les règles de l’Islam
L’Aïd al-Adha ou l’Aïd el-Kebir, aussi appelé la fête du sacrifice, est l’une des célébrations les plus importantes de l’Islam. En commémoration de l’acte de foi du prophète Ibrahim prêt à sacrifier son fils en obéissance à Allah, les musulmans sacrifient un mouton ou un autre bétail en signe de soumission à Dieu. Cependant, le choix du mouton pour ce sacrifice n’est pas un acte au hasard.
Selon les traditions islamiques, il existe des critères spécifiques qui doivent être respectés afin que le sacrifice soit valide et plaise à Allah. Découvrez ici en détail les caractéristiques que doit remplir un mouton pour être sacrifié à l’occasion de l’Aïd.
Le type d’animal à sacrifier
Avant toute chose, il est important de préciser que le mouton est l’animal le plus couramment sacrifié pour le culte de l’Aïd el-Kebir. Toutefois, l’Islam accepte également d’autres animaux. Selon la tradition prophétique, les musulmans peuvent immoler un chameau, une vache ou un bœuf et évidemment un mouton ou une chèvre.
Cependant, pour les familles qui procèdent à un sacrifice individuel, le mouton est l’animal privilégié en raison de sa taille et de son accessibilité. Leader du sacrifice de mouton en France, Allo Mouton est d’une grande utilité pour avoir l’agneau parfait pour l’Aïd. Par ailleurs, les vaches et les chameaux sont généralement adaptés pour les sacrifices en groupe.
L’âge minimum pour le mouton
L’âge est l’un des critères les plus importants pour un mouton destiné au sacrifice de l’Aïd. Selon la loi islamique, l’animal doit avoir atteint un certain âge avant d’être sacrifié. Pour strictement respecter la sunnah (tradition prophétique), l’animal doit avoir un an. Néanmoins, un animal à partir de six mois est aussi éligible s’il est en bonne santé et est bien nourri.
Il est important de noter que ces exigences ne sont pas seulement symboliques ou liées à la religion. Elles sont également une forme de respect pour l’animal, car cela garantit qu’il a eu le temps de se développer correctement et que sa chaire a atteint la maturité.
La santé et l’apparence du mouton
La tradition islamique met un point d’honneur sur la santé et l’animal à immoler pour l’Aïd. Il doit être en embonpoint et exempt de tout signe de maladie ou de faiblesse. De façon spécifique, l’animal ne doit pas être :
- Maigre ou en mauvaise condition physique ;
- Malade ou présenté des signes d’infection ;
- Estropié ou boiteux ;
- Aveugle ou avec des défauts oculaires visibles ;
- Mutilé ou présenté des défauts physiques, etc.
Tout cela permet de garantir que le sacrifice est réalisé avec un animal qui représente le meilleur de ce que vous pourrez offrir en hommage à Allah. Immoler un mouton en mauvais état est perçu comme un manque de respect envers ce rite sacré de l’Islam.
La validité du sacrifice
Une fois que le mouton est sacrifié, la viande doit être distribuée pour totalement valider le sacrifice. Selon la tradition islamique, la viande doit être partagée en trois parts égales. La première part pour le festin en famille, la deuxième part pour les amis et voisins et la troisième part pour les nécessiteux. Ce partage est un aspect fondamental du sacrifice, car il met en avant la générosité, l’entraide et la compassion. Ce sont en effet des valeurs essentielles en Islam.
Le moment du sacrifice
Le moment du sacrifice est également crucial pour que le rituel soit valide. Il doit avoir lieu après la prière de l’Aïd, qui est effectuée le matin du 10e jour du mois de Dhul-Hijja (le dernier mois du calendrier islamique). Selon le hadith, le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Celui qui sacrifie avant la prière n’aura sacrifié que pour lui-même, et celui qui sacrifie après la prière aura complété son sacrifice et respecté la voie des musulmans » (Sahih al-Bukhari).
Ainsi, il est impératif d’attendre que la prière soit accomplie avant de procéder au sacrifice, sinon celui-ci sera considéré comme invalide et n’aura pas la valeur rituelle espérée.
L’intention (niyyah) derrière le sacrifice
L’intention (niyyah) est un aspect fondamental dans toute action d’adoration en Islam, y compris le sacrifice de l’Aïd. Avant de procéder à l’abattage, il est indispensable de formuler intérieurement l’intention d’accomplir cet acte pour Allah seul. Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Les actions ne valent que par les intentions, et chacun n’aura que ce qu’il aura visé par son intention » (Sahih al-Bukhari, Muslim).
Le sacrifice doit donc être réalisé dans le seul but de chercher la satisfaction d’Allah, et non pour des raisons culturelles, sociales ou économiques.
Le processus de l’abattage : la méthode islamique (halal)
L’abattage du mouton doit être réalisé selon les règles de la dhabiha (méthode islamique d’abattage). Cela implique de mentionner le nom d’Allah avant de sacrifier l’animal en récitant : « Bismillah, Allahu Akbar » (Au nom d’Allah, Allah est le plus Grand). Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Allah a prescrit la bonté dans toute chose, alors lorsque vous tuez, tuez de manière bonne ; et lorsque vous égorgez, égorgez de manière bonne » (Sahih Muslim).
L’animal doit être abattu en tranchant la gorge et les artères carotides rapidement avec un couteau bien aiguisé pour minimiser la souffrance. Il est également recommandé de traiter l’animal avec bienveillance avant et pendant l’abattage, en s’assurant qu’il ne voit pas les autres animaux être sacrifiés.