Comment les SMS d’Asmaa révèlent la dure réalité de Gaza

Comment les SMS d’Asmaa révèlent la dure réalité de Gaza

Depuis six ans, Paul Adams, journaliste à la BBC, est en contact avec Asmaa Tayeh, une jeune diplômée de 28 ans qui vit à Gaza. Ses textes offrent un aperçu rare et poignant des horreurs qui perdurent et des petits moments d'espoir au cœur du conflit dévastateur de Gaza.

Le parcours d'Asmaa, d'entrepreneuse pleine d'espoir à survivante de guerre, a commencé avec optimisme. En septembre 2022, elle a lancé Star Café, un service de livraison de café en ligne, marquant ainsi une étape personnelle.

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Ses publications sur les réseaux sociaux étaient pleines d’espoir, célébrant son travail indépendant et ses projets d’avenir. Cependant, la guerre qui a éclaté le 7 octobre 2023 a tout changé, a rapporté la BBC.

« Salut Paul. Je suis contente d'avoir de tes nouvelles. Nous sommes indemnes », m'a-t-elle écrit le 10 octobre. « Mais pour être honnête, je ne me sens pas du tout en sécurité. Nous pourrions être bombardés à tout moment. »

Les attaques israéliennes sont sans précédent. En quelques jours, des tonnes de bombes ont été larguées, forçant près d’un million de personnes du nord de Gaza, y compris de Jabalia, à fuir vers le sud.

La famille d'Asmaa, composée de 13 membres répartis sur trois générations, a choisi de rester sur place, craignant que fuir vers le sud ne signifie ne jamais revenir.

Désespoir

Asmaa a fait part de son désespoir grandissant face à la détérioration des conditions de vie. « C'est dangereux partout dans la bande de Gaza », a-t-elle écrit par SMS le 15 octobre.

Les frappes aériennes se sont intensifiées et, fin octobre, Jabalia a dû faire face à son pire bombardement jusqu'à présent.

Les communications sont devenues de plus en plus difficiles en raison des coupures de courant et de l’accès sporadique à Internet. Les messages d’Asmaa ont diminué et pendant des semaines, le silence a régné. Adams craignait le pire. Mais le 12 décembre, le message d’Asmaa est réapparu, disant : « Je suis toujours en vie, grâce aux miracles de Dieu. »

Ses textes reflètent non seulement son combat personnel mais symbolisent également la tragédie plus large à laquelle sont confrontés les habitants de Gaza.

La résilience d’Asmaa et les horreurs quotidiennes qu’elle endure nous rappellent brutalement le coût humain des conflits et l’esprit tenace de ceux qui en sont victimes.

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