Savoir si votre cœur est sain, mort ou malade
Tout comme le cœur peut être décrit en termes de vie ou de mort, il peut également être considéré comme appartenant à l’un des trois types suivants :
Le coeur sain
Au Jour de la Résurrection, seuls ceux qui viennent à Dieu avec un cœur sain seront sauvés. Dieu dit :
Le jour où ni richesse ni fils ne seront d’aucune utilité, sauf pour celui qui amène à Dieu un cœur sain. (Coran 26:88-89)
Pour définir le cœur sain, on a dit ce qui suit :
« C’est un cœur purifié de toute passion qui défie ce que Dieu ordonne, ou conteste ce qu’Il interdit. Il est libre de toute impulsion qui contredit son bien.
En conséquence, il est protégé contre l’adoration de quoi que ce soit d’autre que Lui, et ne recherche le jugement de personne d’autre que celui de Son Messager.
Ses services sont exclusivement réservés à Dieu, volontairement et avec amour, avec une confiance totale, lui rapportant toutes les questions, dans la crainte, l’espoir et un dévouement sincère. Quand il aime, son amour est dans le chemin de Dieu. S’il déteste, il déteste à la lumière de ce qu’il déteste. Quand il donne, il donne pour Dieu. S’il retient, il retient pour Dieu.
Néanmoins, tout cela ne suffira pas à son salut tant qu’il ne sera pas libre de suivre ou de prendre pour guide quelqu’un d’autre que Son Messager.
Un serviteur avec un cœur sain doit le consacrer à la fin de son voyage et ne pas fonder ses actions et ses paroles sur celles de toute autre personne à l’exception du Messager de Dieu. Il ne doit donner aucune préséance à toute autre foi, parole ou action sur celles de Dieu et de Son Messager. Dieu dit :
Ô vous qui êtes parvenus à la foi ! Ne vous mettez pas en avant en présence de [what] Dieu et son apôtre [may have ordained], mais restez conscient de Dieu : car, en vérité, Dieu est omniscient et omniscient ! (Coran 49:1)
Le coeur mort
C’est le contraire du cœur sain. Elle ne connaît pas son Seigneur et ne L’adore pas comme Il l’ordonne, de la manière qu’Il veut et qui Lui plaît. Au lieu de cela, il s’accroche à sa convoitise et à ses désirs, même si ceux-ci sont susceptibles d’encourir le mécontentement et la colère de Dieu.
Il adore des choses autres que Dieu, et son amour et ses haines, et son don et sa retenue, proviennent de ses caprices, qui sont d’une importance primordiale pour lui et préférés au plaisir de Dieu. Ses caprices sont son imam. Son désir est son guide. Son ignorance est son chef. Ses impulsions brutes sont son élan.
Il est plongé dans son souci des objectifs mondains. Il est ivre de ses propres fantaisies et de son amour des plaisirs hâtifs et fugaces. Il est appelé à Dieu et le akhirah à distance, mais il ne répond pas aux conseils, et à la place il suit tout Shaytan intrigant et rusé.
La vie l’irrite et lui plaît, et la passion la rend sourde et aveugle à tout sauf au mal. S’associer et tenir compagnie au propriétaire d’un tel cœur, c’est tenter la maladie, vivre avec lui, c’est comme prendre du poison, et se lier d’amitié avec lui signifie une destruction totale.
Le coeur malade
C’est un cœur avec la vie en elle ainsi que la maladie. Le premier le soutient à un moment, le second à un autre, et il suit celui des deux qui parvient à le dominer. Il a de l’amour pour Dieu, de la foi en lui, de la sincérité envers lui et de la confiance en lui, et c’est ce qui lui donne la vie.
Il a également un besoin impérieux de luxure et de plaisir, les préfère et s’efforce de les expérimenter. Et il est plein d’auto-admiration, ce qui peut conduire à sa propre destruction.
Il écoute deux interlocuteurs : l’un l’appelant à Dieu et à Son Prophète et à l’Au-delà ; et l’autre l’appelant aux plaisirs éphémères de ce monde. Il répond à celui des deux qui a le plus d’influence sur lui à ce moment-là.
Le premier cœur est vivant, soumis à Dieu, humble, sensible et conscient ; le second est cassant et mort ; le troisième hésite entre sa sécurité ou sa ruine.
Extrait de Al-Ghazali « Purification de l’âme«
(Extrait des archives de la découverte de l’islam)