Le Conseil de la Fatwa condamne la position de la Cour européenne sur l'interdiction du hijab

Le Conseil de la Fatwa condamne la position de la Cour européenne sur l’interdiction du hijab

Le Conseil européen de la fatwa et de la recherche a dénoncé la décision de la plus haute juridiction de l’Union européenne autorisant les entreprises à interdire le hijab aux femmes musulmanes au travail, affirmant qu’elle favorise la discrimination des employeurs à l’égard des travailleuses.

« L’ECFR souligne qu’une telle décision et ses semblables diminuent les possibilités d’intégration positive et ont un impact négatif sur les droits de citoyenneté et privent les sociétés des contributions des femmes musulmanes à la construction des sociétés et des civilisations », a écrit le conseil basé à Dublin dans un communiqué. déclaration publié mercredi.

L’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) rendu à Luxembourg le 13 octobre 2022 portait sur une affaire concernant une femme musulmane à qui on avait dit, lorsqu’elle avait postulé pour un stage de travail de six semaines dans une entreprise belge, qu’elle ne le ferait pas. être autorisé à porter un foulard.

La femme a porté plainte devant un tribunal belge, qui a ensuite demandé l’avis de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) à Luxembourg.

« La règle interne d’une entreprise interdisant le port visible de signes religieux, philosophiques ou spirituels ne constitue pas une discrimination directe si elle est appliquée à tous les travailleurs de manière générale et indifférenciée », a déclaré l’arrêt de la CJUE.

Violer les droits de l’homme

L’ECFR a déclaré qu’une telle décision viole l’article (9/10) des conventions européennes sur les droits de l’homme qui stipule : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ».

Il viole également la déclaration universelle des droits de l’homme publiée par les Nations Unies selon laquelle « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ».

« L’ECFR exhorte la Cour européenne à reconsidérer cette décision, car, si elle est appliquée, elle restreindra de nombreuses femmes européennes musulmanes et les isolera », a ajouté le conseil.

« De plus, cela les empêchera d’assumer sincèrement un rôle actif dans les domaines scientifique, sanitaire, universitaire et économique de leurs sociétés, car ils perçoivent une telle décision violant leurs droits religieux et humains garantis par toutes les conventions internationales et européennes ».

L’islam considère le hijab comme un code vestimentaire obligatoire, et non comme un symbole religieux affichant ses affiliations.

La tenue vestimentaire islamique a récemment été confrontée à des restrictions croissantes dans les pays européens.

De telles décisions judiciaires ont déjà eu un impact sur des milliers de femmes musulmanes à travers l’Europe.

Plus tôt cette année, la plus haute juridiction française a décidé de maintenir l’interdiction faite aux avocats de porter le hijab dans les salles d’audience de Lille.

Toujours en France, les femmes portant un niqab ou une burqa, qui couvrent entièrement le visage et le corps, dans l’espace public encourent une amende de 150 euros.

En Allemagne, les interdictions de vêtements et symboles religieux pour les enseignants et autres fonctionnaires Allemagne conduit certaines femmes musulmanes à abandonner la carrière d’enseignante.

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