La Fédération Sportive de la Solidarité Islamique critique l’interdiction du hijab à Paris 2024
- La Fédération a qualifié cette interdiction d’attaque contre les sportives du monde entier, et pas seulement contre les athlètes musulmans espérant représenter la France à Paris 2024.
- Il a averti que la position française pourrait envoyer un message d’exclusion, d’intolérance et de discrimination.
La Fédération sportive de la solidarité islamique a exprimé sa « profonde inquiétude » face à la décision du gouvernement français d’interdire à ses athlètes de porter le hijab pendant les Jeux olympiques, avertissant que la position française pourrait envoyer un message « d’exclusion, d’intolérance et de discrimination ».
« Le hijab est un aspect de l’identité de nombreuses femmes musulmanes et doit être respecté », déclaration de la commission des athlètes de l’organisation internationale composée de 57 membres, basée à Riyad, publiée sur Facebook.
« Cette interdiction porte non seulement atteinte à la liberté religieuse des athlètes musulmans français, mais pourrait également leur refuser la possibilité de participer aux Jeux olympiques, de représenter leur pays et d’inspirer les autres. »
La ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a annoncé le mois dernier que les athlètes français ne porteraient pas le hijab lors de Paris 2024.
« Nous pensons que cela contredit les principes d’égalité, d’inclusivité et de respect de la diversité culturelle que défendent les Jeux olympiques », ajoute le communiqué.
Attaque contre des sportives
L’ISSF a qualifié cette interdiction d’attaque contre les sportives du monde entier, et pas seulement contre les athlètes musulmans espérant représenter la France à Paris 2024. Elle a également exhorté le gouvernement français à reconsidérer l’interdiction.
« Cela contredit les progrès réalisés par le Comité international olympique dans la promotion de l’égalité des sexes et de l’inclusion dans le sport », ajoute le texte.
« Les Jeux olympiques ont toujours célébré la diversité, l’unité et l’excellence sportive,
« En interdisant le hijab à ses athlètes, un hôte enverrait un message d’exclusion, d’intolérance et de discrimination qui va à l’encontre de l’esprit olympique. »
« Les Jeux olympiques devraient être une plateforme où les athlètes de tous horizons s’unissent, inspirent et favorisent la compréhension entre les nations. »
L’Islam considère le hijab comme un code vestimentaire obligatoire et non comme un symbole religieux affichant ses affiliations.
Ce que les femmes musulmanes choisissent de porter est un sujet controversé en France. En 2004, elle a interdit le hijab dans les écoles publiques et, en 2010, elle est devenue la première nation européenne à interdire la burqa, qui couvre le visage d’une femme.
La semaine dernière, une porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a déclaré : « Personne ne devrait imposer à une femme ce qu’elle doit porter ou ne pas porter. »