Bimaristans dans l’histoire de la médecine islamique
Avec l’aube de l’islam sur les Bédouins, les tribus nomades de la péninsule arabique sont arrivées à l’illumination, non seulement de nature strictement spirituelle, mais aussi avec des connotations culturelles, éducatives et scientifiques.
Parmi les fruits de cette illumination figurait la création éventuelle d’immenses établissements de santé qui, entre autres, jouaient un rôle éducatif important parmi les médecins de l’époque.
La première bimaristancomme on appelait ces établissements, a été construit à Damas en 86 Hijri (707 après JC) par le calife Al-Waleed ibn `Abdul-Malik.
Le but de sa construction était le traitement des maladies aiguës et la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques (comme les lépreux et les aveugles).
Les malades de la lèpre étaient non seulement traités gratuitement, mais recevaient de l’argent pour aider à subvenir aux besoins de leurs familles.
Le mot bimaristan est d’origine persane et signifie hôpital, bimar signifiant maladie et stan signifiant lieu ou lieu; donc l’emplacement ou le lieu de la maladie.
Le système Bimaristan :
Les médecins du monde islamique ont mis en place un système concis pour les bimaristans avec deux objectifs importants : le bien-être de leurs patients qui ont été traités selon les dernières connaissances médicales et l’enseignement de la médecine aux médecins nouvellement diplômés.
Les bimaristans ont été construits sur des sites offrant des conditions de santé optimales aux patients. Ils étaient de préférence construits sur des collines ou au bord de rivières.
Le Bimaristan d’Al-`Adadi en est un bon exemple ; il a été construit à Bagdad par le fleuve Tigre, où l’eau du fleuve coulait à travers sa cour et ses salles pour revenir et se déverser dans le Tigre.
Lorsque Haroon Ar-Rashid a demandé à Ar-Razi de construire le premier hôpital général, Ar-Razi a choisi un site après avoir placé des morceaux de viande dans différentes zones de Bagdad pour rechercher un emplacement avec le meilleur air frais.
Concernant l’organisation, les bimaristans étaient divisés lorsque cela était possible en deux sections, l’une pour les hommes et l’autre pour les femmes. Chaque section était indépendante, avec de grandes salles pour les patients.
Chaque section d’un bimaristan contenait une salle pour chaque type de maladie, tandis que chaque salle avait un médecin ou plus et chaque groupe de médecins dans une section avait un médecin-chef.
Les salles étaient spécialisées : une salle pour les maladies internes, une autre pour les attelles (traumatismes et fractures), une autre pour les accouchements et une salle spéciale pour chaque type de maladie dont les maladies transmissibles.
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