Al-Idrisi : un pionnier musulman de la géographie moderne

La géographie et la cartographie primitives étaient plus un art qu’une science.

Bien que les astronomes, grâce à leur étude de l’univers, aient pu théoriser sur des concepts géographiques généraux tels que la forme de la terre, la géographie primitive était en grande partie un produit de l’imagination : une collection de fables merveilleuses et de contes merveilleux sur des lieux lointains.

Dans le 12e siècle, cependant, un géographe et cartographe amazigh nommé Abu Abdullah Mohammed bin Mohammed ‘Abdullah bin Idris al-Hammudi al-Hassani a lancé la révolution qui a finalement conduit à la géographie moderne.

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Al-Idrissi est né en 1100 à Ceuta, au Maroc, dans une noble famille amazighe, les Hammudites. L’une de ses lignées ancestrales descend directement du prophète Mahomet, il avait le droit d’utiliser le titre cendre-Sharif (Le noble).

Durant sa jeunesse, il étudie à Cordoue, alors capitale de l’Espagne islamique. Poète, étudiant en médecine et grand voyageur, il était un génie accompli de premier ordre.

Au cours de ses voyages, il a retracé le chemin de la conquête islamique. Les cavaliers guerriers qui avaient balayé la Méditerranée en répandant la nouvelle foi, avaient juré que seules les vagues de l’océan à al-Maghreb (Ouest) arrêteraient leurs chevaux.

L’esprit aventureux d’Al-Idrisi était égal au leur. Il a voyagé vers l’ouest jusqu’à Madère et les îles Canaries, arrêté uniquement par l’immensité de l’océan Atlantique.

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Visiter la Sicile

La réputation d’al-Idrisi pour l’apprentissage et sa renommée en tant que voyageur lui ont finalement valu une invitation de Roger II, le souverain normand de Sicile, à visiter l’île.

Reçu avec de grands honneurs, al-Idrisi a trouvé en Roger une âme sœur avec une curiosité intellectuelle à la hauteur de la sienne.

La fascination insatiable du monarque pour la géographie occupait tout le temps qu’il ne passait pas à administrer son petit royaume.

Avant la mort de Roger en 1154, Al-Idrisi a achevé la construction d’une sphère céleste et d’une carte en forme de disque du monde connu (un planisphère), tous deux en argent massif.

La carte était basée sur l’ouvrage encyclopédique qu’al-Idrisi a réalisé sous le patronage de Roger : le Kitab Nuzhat al-Mushtaq fi Ilkhtiraq al-Afaqparfois appelé le Kitab ar-Rujari (Le Livre de Roger).

Ce n’est qu’en 1592 que le manuscrit fait sa première apparition européenne dans une édition abrégée imprimée à Rome. Il a été traduit en latin en 1619 mais il n’a pas encore été traduit en anglais dans son intégralité.

D’autres informations ont été obtenues de personnes envoyées spécifiquement dans le but de recueillir des informations.

Al-Idrisi est resté à la cour de Palerme après la mort de Roger et a écrit un autre traité de géographie, Le jardin de la civilisation et le divertissement de l’âme.


Cet article provient de nos archives, initialement publié à une date antérieure, et maintenant republié pour son importance.

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