La vraie leçon du prophète Moïse et de l’Achoura

Parmi les choses les plus difficiles auxquelles nous, musulmans, devons faire face, il y a la confiance en Dieu lorsque les temps deviennent difficiles ; avoir confiance en lui quand les choses semblent impossibles aux yeux humains et que nous ne voyons aucune issue.

De plus, Satan est toujours là pour essayer de nous faire désespérer de la miséricorde et de l’aide de Dieu.

En fait son nom en arabe, «iblees » vient de « balasa» qui signifie désespérer.

Cependant, au cours du mois dernier, nous avons reçu un grand rappel d’avoir confiance en Dieu, et où cela peut nous mener.

L’Achoura marque le jour où Dieu a donné la victoire à Moïse (que la paix soit sur lui) en lui donnant l’un des plus grands miracles connus de l’histoire humaine ; la séparation de la Mer Rouge.

Ayez confiance en Allah

Alors que la division de la mer est en soi étonnante, ce qui est encore plus étonnant, c’est la confiance et dépendance que Moïse avait sur Dieu alors qu’il se tenait devant la mer.

Il n’a pas regardé la mer, il a plutôt regardé vers Celui qui pouvait la diviser en deux.

Avec l’armée de Pharaon derrière eux, des milliers d’Israélites échoués devant la mer, beaucoup s’exclamèrent qu’ils seraient rattrapés. Mais pas Moïse.

Il s’est excalmé:

{En effet avec moi est mon Seigneur, Il me guidera.} (Coran 26:62)

C’était un niveau de tawakkul (dépendance) envers Dieu dont on entend rarement parler ou que l’on connaît rarement. Mais c’était Moïse et c’est ce qui faisait de lui l’un des plus grands de nos prophètes.

Plutôt que de simplement jeûner le jour, il est important que nous tirions la leçon de la façon dont Moïse en est venu à faire confiance à Dieu avec cette profondeur et cette tranquillité.

Cependant, comment Moïse avait-il une confiance aussi grande ?

Quatre femmes ont façonné sa vie

C’est une combinaison de beaucoup de choses parmi lesquelles se trouvent les choses qu’Allah lui a données, parmi les leçons et parmi les gens autour de lui.

Ce qui est important et souvent manqué, c’est le fait que quatre femmes ont façonné sa vie.

Quand il était enfant, sa vie était en danger. Allah a donné une révélation spéciale à sa mère pour le jeter dans un panier dans le fleuve rapide du Nil.

Elle a fait ce qu’on lui avait commandé, peu importe à quel point cela semblait étrange.

Comment un enfant qui n’est pas en sécurité dans la main de sa mère peut-il être en sécurité dans la rivière tout seul ?

Mais non, elle a fait confiance à Dieu et l’a laissé entrer dans la rivière, confiante dans la promesse que Dieu lui avait faite.

Sa sœur veillait sur lui alors que son panier roulait à travers la rivière et de manière choquante de tous les endroits dans le palais de Pharaon. Le même Pharaon qui a ordonné leur mort.

Enfant, il a refusé le lait de n’importe quelle dame, et sa sœur est revenue comme la grâce salvatrice et a offert sa vraie mère comme «infirmière» et Allah a répondu aux prières silencieuses de la mère de Moïse et a accompli Sa promesse.

Et il est intéressant de noter que c’est en relatant cette partie de l’histoire qu’Allah dit dans le Coran, {..afin que l’on sache que la promesse d’Allah est vraie.} (Coran 28:7)

Pharaon et ses copains l’auraient tué alors qu’il était enfant, mais la femme de Pharaon a refusé de le permettre.

Elle lui a non seulement sauvé la vie, mais lui a permis de s’épanouir comme un prince dans le palais.

Elle était tombée amoureuse du petit enfant et avait refusé qu’il soit tué.

Plus tard dans la vie, il a dû fuir et est tombé sur un puits où il a aidé deux femmes à sortir.

Il a fait ce qui était juste tout le temps. Il aidait les femmes sans jamais demander d’aide.

Une des dames est tombée amoureuse de lui et a demandé sa main à son père en mariage.

À ce moment-là, il se sentait impuissant et fit une prière : {Mon Seigneur, j’ai désespérément besoin de tout bien que vous pourriez m’envoyer.}

Dieu y répondit avec insistance – la dame revint en lui disant que son père voulait lui parler.

On lui a offert sa main en mariage et aussi un emploi pendant 8 ans.

Moïse et les commandements divins

Plus tard dans sa vie, Dieu lui a demandé de faire des choses qui semblaient inhabituelles.

On lui a demandé de jeter son bâton par terre et il s’est transformé en serpent. Il s’est retourné pour s’enfuir mais on lui a demandé de ramasser le serpent.

Il avait peur, mais Dieu l’avait ordonné et il l’a fait et il est redevenu son bâton.

Il reçut alors l’ordre d’appeler à Dieu le plus grand tyran de la terre. Le tyran qui voulait aussi la mort de Moïse.

Il avait peur d’aller devant Pharaon mais il l’a fait parce que Dieu le lui avait ordonné. Il a fait confiance à Dieu et sa confiance a été récompensée.

Tout au long de sa vie, Moïse a gardé le commandement de Dieu comme une constante.

Même dans des choses qui auraient pu sembler banales, il continuait même s’il ne comprenait pas très bien. Il croyait que Dieu savait mieux.

Deux choses très importantes que cette histoire nous a apprises : premièrement, que notre famille et ceux qui nous entourent ont fait bien plus que ce à quoi nous aurions pu penser, en particulier les femmes.

Le travail que nos mères font spécialement pour nous est quelque chose que nous n’apprécions presque jamais, moi y compris.

Et deuxièmement, si nous faisons confiance à Dieu pour les petits commandements de la vie, et à travers les petites calamités, alors Il sera là face à la calamité ultime.

Aucune plainte

Moïse ne s’est jamais plaint d’avoir dû finir comme réfugié.

Il ne s’est jamais plaint qu’ils s’étaient perdus au milieu du désert avec sa famille.

Il ne s’est jamais plaint d’avoir à faire l’un des actes que Dieu lui a demandé de faire.

Il a fait confiance. Il a fait confiance à Dieu pour que toutes ses affaires soient réglées, et elles l’ont été.

C’est dans ses leçons des femmes de sa vie et dans les leçons de son passé qu’il a appris à avoir une confiance en Dieu qui semble pour nous tous impossible.

Ainsi, alors que nous approchons de la fin du mois d’Achoura, souvenons-nous d’honorer les personnes les plus proches de nous (en particulier les femmes) et d’honorer les commandements de Dieu.

Et quand nous le faisons bien, Il apporte des miracles, Il fendra la mer de douleur, de déception, de difficulté, d’échec et quelle que soit la mer qui est sur le point de nous noyer.

(Des archives de Reading Islam)